Commentaire composé - Ce coeur qui haïssait la guerre (Robert Desnos)
Robert Desnos né à Paris en 1900 et décède dans un camp de concentration Tchécoslovaque juste après l’arrivée des alliés, en 1945. Autodidacte, il s’essaye à la poésie avec succès et devient célèbre, poète reconnu il travaille alors également dans le journalisme. À la défaite de la France en 40, grand antifasciste, il rejoint la Résistance avant d’être arrêté puis déporté de camps en camps avant de mourir à Theresienstadt. Dans ce poème en prose Desnos confronte son pacifisme à la nécessité de faire la guerre. Nous verrons comment ce texte consiste en une démonstration argumenté puis comment son auteur y amène un dilemme avant de le résoudre.
Ce texte peut en effet être considéré comme une démonstration avec une structure reposant sur plusieurs procédés. Premièrement, les connecteurs logiques qui articule les démonstrations sont bien présents dans ce texte, en particulier dans la seconde moitié, et dans les débuts de phrases. D’abord avec ‘Mais non’ au début du vers 12, et par la suite, on observe des connecteurs à chaque début de phrase, aux vers 19, 20, 21 et 23, où l’on trouve donc « Pourtant », « Mais », « Et » ainsi que « Car ». Cette démonstration procède donc par étapes successives. La compréhension du texte s'éclaire également avec le système lexical. En effet Desnos expose son pacifisme avec une affirmation de son refus de faire la guerre qui consiste en la reprise, aux vers 1, 19 et 23, du verbe « haïr », verbe très fort exprimant l’exécration, l’aversion et la répulsion qu’éprouve Desnos à l’égard de la guerre. Les temps verbaux ont également leur rôles dans le poème, on observe que chacun des verbes au présent sont relatifs à l’engagement, par exemple aux vers 1, 2, 5, 6, 7, 8 ou encore 9, et d’autres. Alors que les verbes à l’imparfait créent un paradoxe, puisqu’ils sont en rapport avec la nature, la paix et la vie, comme aux vers 1, 3, 4, ou 19, sauf dans la phrase ultime, et l’on verra après