commentaire composé extrait de Bel-Ami Maupassant
Dans cet extrait de Bel-Ami écrit par Maupassant au XIXème siècle, le personnage principal rend visite à un de ses camarades, décédé. A la vue du cadavre de ce dernier, Georges est emporté dans une longue rêverie sur la mort, dans laquelle il réalise petit à petit que les êtres vivants sont tous impuissants face à elle. C’est donc dans cette ambiance quelque peu morbide que nous allons étudier la façon dont l’auteur réussit à dévier les pensées de son personnage vers un solide questionnement sur la mort. Nous verrons d’abord comment l’auteur passe d’une description concrète de la mort, à la fameuse rêverie. Puis, dans une seconde partie nous étudierons le fonctionnement de la rêverie, qui est à la fois cosmique et angoissée.
Nous allons donc commencer par chercher comment l’auteur réussit à faire réfléchir son personnage sur le sens de la vie en partant de la simple vue d’un cadavre. Dès la deuxième phrase, on a la sensation que l’ambiance est assez morbide car l’auteur décrit le cadavre en utilisant des termes poignants tels que « le visage décharné ». En ajoutant à cela le fait que la faible lumière éclairant la pièce rend le visage du mort « encore plus creux », on obtient l’image d’un crâne. Une image forte qui donne une vision très juste et très concrète de la mort. Nous remarquons que le texte est construit en trois temps. Trois temps comme le nombre de paragraphes. Ces trois temps se basent sur le regard que le personnage principal pose sur le cadavre de son ami. Dans un premier temps, il l’observe calmement « le contemplait obstinément ». Mais rapidement, il se retrouve submergé par ses pensées « son œil et son esprit attiré », et entame une rêverie intense, engendré donc, par la vue de ce cadavre. Quand il sort de son flux de pensées, il semble plus conscient et plus sensible à la vue du cadavre, c’est d’ailleurs la dernière phrase du texte : « il détourna les yeux, pour ne plus regarder le cadavre ». On peut