commentaire composé oral diderot jacques le fataliste
La marquise est une veuve, le marquis un libertin.
On peut relever trois temps dans cet extrait :
I. La fausse confidence : elle se donne pour vraie. On trouve de nombreux effets d’attente : la marquise ne cesse de rajouter des phrases. On trouve des traces de théâtralité (cf. Marivaux) : les personnages sont des nobles, les thèmes sont tragiques et sont replacés dans un monde quotidien. On note aussi le phénomène de l’aposiopèse (ou réticence) représenté par les nombreux points de suspension. Le double langage conduit à la perversion du langage et c’est sur quoi il faudrait s’intéresser dans le cadre d’une étude détaillée. Ce projet de lecture étudierait idéalement la dialectique incertaine entre la raison et le sentiment, mise en rapport avec la franchise factice de la rupture.
II. La réponse du marquis : une scène d’aveu inversé. Il y a aveu d’amour, mais qui est en fait un aveu de désamour ? ironie tragique.
III. La clarification : la marquise l’a obtenue : elle a gagné mais elle a tout perdu. En effet, elle n’est plus aimée, d’où une certaine douleur ; on note le dépit amoureux, le dépit mortel. Le marquis désavoue de surcroît l’amour passé. La marquise s’est bien enfermée dans son