I. Une représentation réaliste de la femme aimée
A) La vieillesse et l’ombre de la mort
Procédés : Le prénom Hélène n'apparaît pas. Il disparaît au profit de « vieille » (v.1 ) « une vieille »(v.11). C'est l'anonymat de la décrépitude : « assise »v.2 à « accroupie »v. 11.Les participes présents traduisent la lenteur de ses activités : « dévidant et filant » v. 2, gérondif«en vous émerveillant » + rythme irrégulier des vers du premier et deuxième quatrain par rapport au premier tercet (coupe à l'hémistiche) consacré au repos de Ronsard : c'est le soir de la vie d'Hélène, le froid et la lumière pauvre de la « chandelle » (vie diminuée). Le choix du cadre, le soir, est symbolique. L'activité est monotone et symbolique : elle rappelle les personnages des Parques et sont un discret rappel à la fin de la vie. B) La vieillesse et la perte des plaisirs de la vie
Procédés :Le passage et l'outrage du temps sont marqués par l'anticipation (prolepse) exprimée par les futurs de certitude v.1, 3, 5, 9, 10, 11
La perte de la beauté est exprimée par un imparfait de description mais qui appartient au système des temps du passé « célébrait du temps que j'étais belle »v.'4 . Hélène a également perdu sa vigueur, la force de vie qui l'animait v.11. Elle a perdu les plaisirs de la vie et surtout la célébration d'une cour d’admirateurs. A la place elle fait l'admiration d'une servante (v. v.5 v. 8)
Conclusion partielle : c'est une représentation appelée une vanité. La jeune femme attend la mort et a quitté les plaisirs de la vie mais la leçon n'est pas un appel à la conversion.
II. Une déclaration d'amour particulière
A) La stratégie argumentative du sonnet
Procédés : l'aveu respectueux de l'amour de Ronsard ( destinataire désigné par « vous»v.1, 5 et 11 + déclaration d'amour(v.12)) ne reçoit qu'un « fier dédain »v.12 comme réponse.
Les trois première strophes sont l'exemple illustratif des malheurs du « fier dédain » et la dernière strophe tient lieu