commentaire de francais germinal
COMMENTAIRE DE FRANCAIS, GERMINAL, ZOLA :
Grand naturaliste, Zola, qui a visité la mine d’Anzin du 23 février au 03 mars 1884 en pleine grève des mineurs, écrit Germinal, le roman de la mine. Cet extrait de la quatrième partie fait vivre à travers une alternance de narration et de discours, l’intervention d’Etienne, le secrétaire de l’association, après de longs jours de grèves intensifs. Cette page de roman cherche – t’elle seulement à reproduire fidèlement l’une des ces luttes ouvrières qui ont marqué le XIXème siècle ? Quel rapport l’Histoire entretient-elle avec le roman ? Dans un premier temps, nous verrons que le roman offre une présentation réaliste de ce moment de lutte et dans un second temps, que celui-ci transfigure l’Histoire.
Dans cet extrait, Zola présente ce moment de lutte de façon réaliste. Tout d’abord, la mise en scène est réaliste. Pour cela, Zola présente précisément le contexte, ce qui donne un effet de réel. En effet, il décrit à la fois ce qui ce voit, c’est-à-dire le cadre nocturne, comme le montre la phrase « Un silence profond tomba du ciel étoilé. La foule, qu'on ne voyait pas, se taisait dans la nuit », ligne 1, mais également ce qui s’entend, c’est-à-dire le silence. La tension de l’atmosphère est mise en évidence par les manifestations physiques de malaise de la ligne 2 « cette parole qui lui étouffait le cœur » et par le terme moral de la ligne 2 « son souffle désespéré ». Une présentation précise de l’orateur est également faite. La voix d’Etienne est décrite à plusieurs reprises comme l’indiquent les phrases « Mais Etienne déjà, continuait d'une voix changée », ligne 4 et « reprit-il d'une voix plus vibrante. », ligne 26.
Zola détaille également les gestes d’Etienne par les phrases « Il resta les bras en l’air », ligne 16, «il en sortait par un effort qu'il appuyait d'un coup d'épaule. », lignes 21-22 et « tandis que ses gestes d'ouvrier au chantier, ses coudes rentrés, puis détendus et