Commentaire de "je vis, je meurs" de louise labé
Commentaire
Sujet : Extrait de Sonnets de Louise Labé. Montrer comment Louise Labé reprend certaines conventions pétrarquistes puis s’en écarte en privilégiant un lyrisme plus franc un sonnet marqué par le pétrarquisme// Un lyrisme plus exalté.
Ce poème est un extrait du recueil Elégies et Sonnets écrit par Louise Labé au 16ème siècle. Tous ses sonnets expriment les tourments féminins de la passion. Ce poème intitulé « je vis je meurs » est son plus célèbre sonnet, le 8ème de son recueil. Il s’inscrit dans la plus pure tradition pétrarquiste dont on voit l’influence. Elle y reprend en effet la passion et la description de sentiments contraires. Elle développe pourtant dans le même temps un style de poème qui est tourné vers le lyrisme, plus particulièrement vers l’Amour.
En quoi ce poème est-il marqué par les idées de Pétrarque mais aussi par le lyrisme ?
Nous nous pencherons tout d’abord sur les conventions pétrarquistes reprises par Louise Labé dans ce sonnet puis nous nous demanderons pourquoi il est un bel exemple de lyrisme.
Tout d’abord, le pétrarquisme est un courant littéraire qui s’inspire d’une conception amoureuse du moyen âge, celui de l’amour courtois où le chevalier est soumis à sa dame, et de l’amour platonique, idée développée par Platon, philosophe grec du 4ème siècle avant Jésus Christ, thème fortement repris durant la Renaissance, notamment dans la poésie. L’amour platonique se définit succinctement comme un amour où ce sont les qualités qui sont aimées dans une personne et non pas la personne elle-même et exclut l’amour charnel.
Dans ce poème, Louise Labé reprend une structure chère à Pétrarque à savoir : deux quatrains suivis de deux tercets. Ce poème peut être décomposé en deux parties. A la manière de Pétrarque les deux quatrains qui composent le huitain présentent les effets physiques de l’amour tel que « j’ai chaud extrême en endurant froidure », tandis que les tercets nous exposent