Commentaire de la Charte de Lorris-en-Gâtinais (1180)

Plan

I) L'affirmation du pouvoir royal

A) La réitération des privilèges par Philippe Auguste

B) La création d'une communauté urbaine

II) Le déclin de la féodalité

A) Des pouvoirs réduits en matière fiscale

B) Des pouvoirs réduits en matière judiciaire et militaire

Introduction : Le préambule de la Charte d'Abbeville rédigée en 1184 sur ordre du comte Jean Ier, modèle de toutes les autres « communes » du Ponthieu, montre comment le mouvement communal et, plus largement, celui des villes, ne consomme pas une rupture radicale avec le système féodal. À la fin du XIIème jusqu'au début du XIIIème siècle, la formulation écrite des relations d'autorité qui s'établissent sur ce mode résulte d'un accord entre seigneur et sujets.
En 1187, Philippe Auguste confirme la charte de franchises que Louis VI avait accordée aux Lorrissois en 1119. Une charte est un acte de l'ancien droit qui accordait un titre ou un privilège.
Philippe Auguste (1165-1223), est le septième roi de la dynastie des Capétiens. Ils est le fils héritier de Louis VII et d'Adèle de Champagne, ainsi que le petit-fils de Louis VI. Philippe Auguste reste l'un des monarques les plus admirés et étudiés de la France médiévale, en raison non seulement de la longueur de son règne, mais aussi de ses importantes victoires militaires et des progrès essentiels accomplis pour affermir le pouvoir royal et mettre fin à l'époque féodale.
En 1068, le roi Philippe I agrandit sa "principauté" centrée sur le Parisis et l'Orléanais vers l'est en annexant le comté du Gâtinais. A la lisière de la forêt d'Orléans, le bourg de Lorris entre dans le domaine royal. En 1119, Louis VI accorde une charte de franchises aux Lorrissois. Son fils, Louis VII en 1155 et son petit-fils, Philippe-Auguste en 1187 la confirment.
En quoi la Charte de Lorris-en-Gâtinais témoigne t-elle d'un mouvement général d'émancipation des collectivités urbaines entre les