Commentaire de texte : serge sur: « le droit international pénal: entre l'etat et la société internationale », in le droit pénal à l'épreuve de l'internationalisation, lgdj, bruylant, 2002, pp. 49-68
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« Aussi longtemps que les hommes vivent sans un pouvoir commun qui les tient en respect, ils sont dans cette condition qui se nomme guerre, la guerre de chacun contre chacun. ». Ainsi, selon Hobbes dans son Léviathan, les hommes ont une propension naturelle à la guerre. Celle-ci lui semble inévitable chaque fois que les hommes ne sont pas soumis à un pouvoir supérieur. On a déjà ici chez Hobbes la conscience de la nécessité de constituer des obstacles à la guerre entre les hommes. Pourtant, au XVIIè siècle, la guerre est toujours très fréquente entre les Etats. Et, de fait, elle n'a pas encore disparu aujourd'hui. Cependant, comme le démontre cette phrase prononcée par John Fitzgerald Kennedy alors président des Etats-Unis: « L'humanité devra mettre un terme à la guerre ou la guerre mettra un terme à l'humanité ». Il y a en réalité depuis l'avènement de la philosophie des Lumières un recentrage de l'homme sur l'homme, ou plutôt devrait-on dire sur l'humanité. On a un changement d'optique sur la guerre et les conflits entre les hommes en général favorisé par la reconnaissance des droits de l'homme et l'émergence du droit humanitaire. C'est ainsi que se pose la question, aux fins de faire respecter ces droits centrés sur l'homme, de la création d'un droit international pénal.Le droit international est le droit qui s'applique à la société internationale et à tous ses membres avec en premier lieu les Etats et dans une certaine mesure les organisations internationales, les organisations non gouvernementales, les sociétés transnationales et les individus. Le droit international pénal est donc une branche du droit international, contenant les règles répressives relatives à la sanction du non respect du droit humanitaire et des droits de l'homme par les acteurs internationaux. Le droit international humanitaire a été créé en réaction aux traitements contraires aux droits de l'homme, notamment à la dignité humaine, infligés aux populations civiles en temps de guerre.