Commentaire de Voyage au bout de la nuit
Dans cet extrait, on observe la présence de deux registres littéraires: le registre réaliste qui fait passer la fiction pour de la réalité et produit l'illusion du vrai et le registre fantastique dont le but est de susciter le trouble, l'angoisse et la peur. Dans ce texte, dont l'action se déroule à Paris, on observe plusieurs repères spatiaux: certains noms de lieux comme la "Place du Tertre" et les "Galeries Dufayel" (l.5) ou encore l'évocation de "l'est" (l.6). Le champ lexical des métiers apparaît: " le vieux lieutenant" (l.17) et "ce curé" (l.18). La phrase :"L'horloge au-dessus de la petite église se mit à sonner des heures et puis des heures encore à n'en plus finir." (l.1/2) et la métaphore :"les grands buissons de lumières de publicités" (l.9) sont des détails descriptifs. Tous ces éléments donnent une tonalité réaliste à cet extrait mais peu à peu, on se rend compte que le registre fantastique est également présent. La répétition du nom "morts" (l. 4 et l.5) donne directement un côté funeste à ce passage. On se demande comment Bardamu peut voir "Bébert" (l.11) ou encore "Molly" (l.28) vu qu'ils sont censés être morts, on est alors pris par le doute car on ne sait pas si Bardamu délire ou si ce qu'il voit est bien réel. Il utilise le nom de