Commentaire de l'article "torture" (voltaire dictionnaire philosophique)
INTRODUCTION
La torture : un fléau de la société depuis l’Antiquité… Voltaire dans l’article de son Dictionnaire philosophique « Torture » (1764) s’attaque à cette pratique habituelle dans les procès. Avec ironie il fait le tour du problème pour en souligner l’horreur et la banalisation. On peut donc se demander comment Voltaire s’y prend pour dénoncer cette utilisation systématique de la torture. On verra dans un premier temps que le texte évolue en plusieurs paragraphes qui abordent le thème sous plusieurs angles, moyen efficace de montrer tout ce que la torture à d’inacceptable quelque soit l’approche du problème. On s’intéressera ensuite à la satire de la nation française que Voltaire fait de cet extrait : que dénonce-t-il et comment ?
I/ LES DIFFÉRENTS ASPECTS DE LA DÉNONCIATION
1) Les différentes approches du problème Il y a cinq paragraphes, le cinquième étant la conclusion. Les quatre paragraphes abordent la torture de manière un peu différente, à travers la présentation de contextes différents. • Paragraphe 1 : problème envisagé dans le contexte juridique, souligné par les allusions au monde de la justice (« conseiller de la Tournelle » l.3 ; « cachot » l.7) et les références à l’histoire romaine (début du texte). Récurrence à plusieurs termes évoquant le procédé : « torture » l.1 ; « grande et petite torture » l.7 ; « danger de mort » l.9 = condition d’application de la justice. Il s’agit de ceux qui la subissent, de ceux qui l’appliquent et de la manière dont, justifiée, elle devient un passe-temps sadique. La torture est présentée dans le paragraphe un sous la forme légale. • Paragraphe 2 : contexte différent. Le personnage mis en cause est le même (le « magistrat » l.12) mais il est vu dans sa vie privée (« à dîner » l.14 ; allusion à sa femme) et non plus dans l’exercice de ses fonctions. Le passage de la vie professionnelle à la vie privée ne fais pas