Commentaire droit constitutionnel john locke
Article 16 de la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen : « Toute société dans laquelle la garantie des droits n'est pas assurée ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution. » John Locke (1632-1704) est un philosophe anglais et un précurseur des philosophes des lumières. Il est essentiellement connu pour sa célèbre œuvre : le traité du gouvernement civil. Il y traite des différents problèmes connus dans les gouvernements politiques en général et y propose des solutions afin de concilier les intérêts des pouvoirs publics et ceux des citoyens. Dans l’extrait que nous allons étudier (Chapitre XII : « Du pouvoir législatif, exécutif et fédératif d’un Etat »), John Locke pose les prémices de la séparation des pouvoirs. La formation la plus ancienne de la séparation des pouvoirs est attribuée à Aristote. Il distingue dans la République, le pouvoir délibérant, le pouvoir de commandement et le pouvoir judiciaire. John Locke ne fait que suggérer une attribution des compétences étatiques existantes en Grande Bretagne à différents corps. C’est en réaction au pouvoir absolu du roi puis à la dictature du parlementaire Cromwell, que s’est instaurée cette distribution des pouvoirs au profit de différents organes. Si pour John Locke, la répartition des pouvoirs est un moyen de limiter les abus de pouvoir du monarque en créant un régime mixte associant des éléments démocratique (élection de la chambre des représentants par le peuple), aristocratique (chambre des Lords) et monarchique (pouvoir exécutif appartient au roi), la conception contemporaine de ce principe se fonde plutôt sur la garantie de la protection de la minorité et des libertés car c’est u principe de toute dmocratie. Les contemporains font évoluer le principe de répartition des pouvoirs en parlant de séparation. En France, la