Commentaire du jeu des possibles
François Jacob commence par exposer les méfaits de la croyance, qui, comme le dit Max Weber dans Le savant et le politique, pousse les Hommes à développer une éthique de conviction. Il énumère plusieurs croyances qu'il dit être la cause de tous les crimes de l'histoire: la politique, le nationalisme, la religion... Elles ont toutes en commun le fait d'être discutables et particulières à chacun. François Jacob affirme que tous les crimes ont été commis contre Satan, c'est à dire contre le Mal. Mais le Mal est une notion subjective, propre à chacun et qui change selon la morale que l'on se fixe. Il est alors impossible de s'entendre sur une définition du Mal partagée par tous car il n'existe par de morale universelle. Paix et croyance sont donc incompatibles selon François Jacob.
L'auteur anticipe les critiques que l'on pourrait faire à la science et les réfute. Il dit ainsi que si elle est un outil pour les fanatiques, elle n'a pas pour fin de servir leurs causes. En effet, lorsqu'on s'adresse à un auditoire peu instruit, il est facile de qualifier un fait de scientifique. Hitler, par exemple, s'est servi de l'eugénisme pour servir l'idéologie nazie.
François Jacob dit que la science convient mieux que les passions pour « traiter certaines affaires humaines ». On peut donc penser qu’il n’est pas favorable à l’intervention des