commentaire du poème de Boris Vian
Par quels moyens, l’auteur dénonce-t-il le système de la guerre et ses conséquences ? A la faveur de l’étude du contraste e l’évocation des enfants très imagée avec celle des chefs plutôt ironique, nous essayerons de montrer les méfaits de la guerre dénoncés par le poète.
D’emblée, nous pouvons repérer la mise en exergue, dès le début du poème, composé d’une seule strophe, et réitéré au v.5 de « A tous les enfants, ce qui indique une dédicace de l’auteur aux enfants. De plus, il y a une rupture au niveau métrique car ce vers est seulement composé de cinq syllabes alors que le poème est écrit en octosyllabes. Ce changement de m étrique accélère le rythme. Grâce à cette divergence de rythme, le poète n’approfondit pas le passé des enfants, il parle directement des dégâts de la guerre. En effet, seuls les quatre premiers vers parlent de la vie des enfants tandis que les trente vers restants parlent de la guerre et de ses défauts Si on considère les huit premiers vers, on peut voir une certaine symétrie de construction. Effectivement, les vers 1 et 5 sont identiques tant par leurs formes que par leurs sens « A tous les enfants », les vers 2 et 6 sont composés grammaticalement de la même façon c'est-à-dire le m^me pronom relatif « Qui » en début de vers suivi d’un passé composé exprimant une action passée mais ayant encore des conséquences sur le présent et d’une même expression située à la rime « le sac au dos ». Les vers 3 et 7 nous dépeignent la tristesse des enfants avec les termes « brumeux », « les yeux baissé », « leurs chagrins ».