Commentaire Du Sonnet De Ronsard
Pierre de Ronsard (1524-1585), Prince des Poètes et Poète des Princes, chef de file de La Pléiade meurt le 27 décembre 1585, trois semaines après avoir rédigé le sonnet en alexandrins (sonnet de type italien) « Je n’ai plus que les os… ». Il a encore composé la veille de sa mort, deux autres sonnets. Le sonnet étudié est extrait du recueil posthume Derniers Vers qui fut publié en 1586, au moment des obsèques officielles. Il paraît morbide et désespéré avec la description minutieuse de l'agonie, mais se termine sur une chute pleine d'espoir avec la croyance en la vie éternelle et la réunion au paradis de Ronsard et ses amis…
Comment le poète partage-t-il une expérience intime avec autrui et notamment ses amis ?
Ou
Ronsard aborde à maintes reprises le thème de la mort dans son œuvre poétique, le plus souvent pour développer une méditation lyrique sur la fuite du temps ou sur les rapports de la beauté et de la mort comme dans l'Ode à Cassandre. A la fin de sa vie, épuisé par la maladie, en proie à de redoutables insomnies, Ronsard choisit d'évoquer dans ses Derniers vers, avec une émouvante simplicité, l'approche imminente de sa propre mort. Je n'ai plus que les os... , le sonnet liminaire de ce court recueil publié par ses amis juste après sa disparition nous présente un tableau saisissant de la dégradation physique du poète, tout en célébrant la valeur consolatrice de l'amitié. Ronsard nous propose une évocation réaliste et baroque de la mort. Il organise cependant aussi un sonnet, à la manière des grecs et des latins, une émouvante cérémonie des adieux, révélant ainsi son acceptation stoïque de la condition humaine.
I - Une évocation réaliste et baroque de la mort
II- Une émouvante cérémonie des adieux
III- L'acceptation stoïque de la mort
I - Une évocation réaliste et baroque de la mort
A - Une description réaliste de l'altération du corps
Evocation insistante, scrupuleuse, minutieuse, sincère