Introduction Le texte étudié provient du Roman Le nœud de vipéres, écrit par François Mauriac en 1932 . Ce roman épistolaire présente le journal d'un vieil homme qui s'approche de la mort, journal qu'il destine à ses proches , poir qu'ils le découvrent après sa disparition. Dans l'incipit de l'oeuvre, c'est à dire l'extrait que nous étudions , le lecteur se demande jusqu'à quel extrémité un homme peut aller par esprit de vengeance . On découvre la violence de la haine d'un homme meurtri par l'âpreté de sa famille, et la résignation paisible qu'il vient d'atteindre, sans pour autant en connaître la ou les raisons. I) Violence de la haine Le vieillard qui se raconte et s'observe dans le début du Noeud de vipères vient de changer de disposition d'esprit. Toute l'originalité de ce journal vient d'abord de la violence du conflit qui l'oppose à sa famille et que l'écrivain présente dans les lignes 6 et 7 par sa vengeance terrible : le coffre vide ; les titres absents, la famille déshéritée "vous seriez aujourd'hui dépouillés de tout, sauf de la maison et des terres. Nous renseignant ainsi indirectement sur sa situation de riche bourgeois, le narrateur explicite son comportement proche de la folie vengeresse en répétant par deux fois successives le mot haine, en se qualifiant lui-même de furieux. Cette vengeance est préméditée avec intelligence et machiavélisme : Mauriac insiste fortement sur son élaboration, son anticipation par les verbe "combiner" la métaphore populaire cuisinée", l'expression "montée avec minutie", et surtout l'organisation : "calculs" "juste assez tard pour...". Elle était destinée à lui permettre de rendre les souffrances reçues, de punir et de prendre sa revanche, fût-ce au seuil de la mort, par une souffrance identique "voir vos têtes" "joie d'entendre vos interrogations désespérées" ". Le comportement du narrateur est plein d'amertume et de cruauté ; tout son temps est occupé par sa méditation