Joseph de Maistre, philosophe, écrivain, magistrat savoisien du 18e est également un des pères de la philosophie contre-révolutionnaire. Dans ses écrits, il dépeint le régime idéal selon lui comme une souveraineté, utilisant la violence pour encadrer la population. C’est notamment pour cela qu’il fut beaucoup critiqué, ainsi que pour son opposition virulente aux idées des Lumières. Selon Joseph de Maistre, la violence est un mal nécessaire en vue d’un plus grand bien.
Cependant, peut-on véritablement appliquer à la pratique cette théorie et instaurer un régime fonctionnant par la violence ? I. La violence selon De Maistre, un mal nécessaire au service d’un plus grand bien

1) La violence permet de maintenir les Hommes dans un état de repos et d’ordre : la violence sert à l’encadrement de la population.
Selon De Maistre, l’Homme est naturellement violent. Il dit qu’il y a en l’Homme une part de violence inexorable et des formes de négativité que l’on ne peut réduire par le raisonnement, la réforme sociale ou le traitement clinique. Afin de cadrer cette violence, De Maistre ne voit qu’un moyen, la violence. Il s’agit en quelque sorte de traiter le mal par le mal, comme si des êtres violents ne pouvaient être réceptifs qu’à de la violence.
La violence permet d’encadrer la population et de maintenir l’ordre. On tire un exemple de l’histoire de la Russie lorsqu’au 19e siècle le tsar Nicolas II utilisation de la violence pour réprimer le désordre social et les contestations croissantes. Cette utilisation de la violence est très contestée de nos jours car la répression va à l’encontre des droits de l’Homme mais pour De Maistre, la nécessité de faire régner l’ordre pour le bon fonctionnement de la société justifie l’usage de la violence. De Maistre défend le principe selon lequel c’est par la crainte que l’on peut maintenir un peuple dans un état de repos, donc il encourage la violence dans un but d’encadrement des populations dans le cadre d’un régime