Commentaire Ionesco "la leçon"
I- Un professeur ridicule
1) Un personnage autoritaire...
- impératifs : « sachez-le, souvenez-vous-en » (L1), « N'étalez pas », « Écoutez » (L7), « Taisez-vous. Restez assise, n'interrompez pas. » (L14) ; il impose sa parole et veut prouver sa supériorité ; répétition de « n'interrompez pas » aux lignes 14 et 24
- la soumission de l'élève : « Oui, Monsieur » (L3 et 31), « Bien, Monsieur. Oui, Monsieur. » (L8) ; reprise des paroles du professeur en parallélisme à la ligne 3
2) … et totalement dénué de sens
- il ne veut pas que son élève intervienne, même lorsqu'elle connaît déjà la réponse, il veut seulement qu'elle écoute son cours : « N'étalez donc pas votre savoir. Écoutez, plutôt. » (L7), ce qui ne se fait pas en réalité ; il lui apprend prononcer les mots correctement, lui donne des astuces pour parfaire sa prononciation et son articulation, la portée de sa voix, mais il ne l'autorise pas à parler
II- Une scène inquiétante
1) La montée de la violence
- le professeur utilise des impératifs et contraint l'élève au silence ; commence par des impératifs légers (L1 et 7), puis ton plus sec, phrases courtes, verbes plus violents (« Taisez-vous. Restez assise » L14)
- l'élève se retrouve de plus en plus en position de faiblesse et est obligée de lui obéir
3) une impossibilité à communiquer
- la jeune fille tente de montrer ses connaissances à son professeur, l’interrompt, finit ses phrases (L6, 13 et 25) ; est à chaque fois remise à sa place ; doit se taire
- lorsqu'elle souffre, le dit à son professeur, mais il s'en fiche (« Ça n'a pas d'importance. », « si