Commentaire karl marx, capital livre i
Marx est connu pour sa critique des conditions de travail des ouvriers de son temps. Il l'est moins pour son analyse philosophique de l'acte même du travail. Dans le texte qui nous occupe, extrait du livre I de Le Capital, l’auteur délaissant le point de vue étroitement sociologique et historique se livre à des considérations d'ordre général sur la nature du travail, considéré en lui-même.
Dans ce passage Marx aborde le thème du travail, il s’agit pour Marx de montrer en quoi le travail est spécifiquement humain, c’est-à-dire propre à l’homme. La question traitée par Marx est de savoir ce qu'est le travail par nature, et il le présente comme étant une activité spécifiquement humaine.
D’abord, Marx donne une définition générale du travail, qui s’étend sur les trois premières phrases, il caractérise le travail comme une action sur la nature dont l’homme est acteur et la nature objet, l’homme tout comme l’animal exerce une force physique sur la nature afin de lui donner une forme utile. Cependant, rien ne distingue, à travers cette définition générale, le travail de l’homme de celui des animaux. En second lieu, il distingue les aspects caractéristiques du travail, le donnant à penser comme étant une activité tant physique - c'est là son aspect "naturel", qu'une activité psychique - en quoi il est proprement humain. Enfin, dans une dernière partie on remarque la résolution du problème posé, il existe une forme de travail qui appartient exclusivement à l’homme, dépouillé de son mode purement instinctif. Marx affirme le caractère proprement humain du travail : le travail y est défini comme étant une réalisation, certes matérielle, mais pensée et voulue.
Dans un premier temps s’offre à nous la définition générique du travail : « Le travail est de prime abord un acte qui se passe entre l’homme et la nature » écrit Marx. On remarque que le texte est introduit par le mot « travail », de ce fait on peut tout de suite identifier