Commentaire le clézio
L’extrait à commenter rapporte comment la jeune fille est perdue dans la grande ville portuaire du Sud de la France. Comment la description de la ville reflète-t-elle le sentiment de malaise ressenti par la jeune fille? Dans un premier temps, nous étudierons la description de la ville et dans un deuxième temps nous analyserons comment se traduit le sentiment de malaise et de peur qu'elle inspire à Lalla.
La ville de Marseille, ici décrite en focalisation interne à travers le regard de Lalla se révèle menaçante. Cette ville est effrayante d'abord par ce qu'elle est vide, qu'elle semble abandonnée.
Le champ lexical de la solitude est donc très présent: "personne", "les maisons semblent abandonnées", "désertes", "rues silencieuses". Les seuls êtres vivants présents renforcent encore le côté inhospitalier de la ville qu'il s'agisse des "quelques chiens au poil hérissé qui rongent leurs os en grognant" ou bien de la femme qui chasse Lalla et l'oblige à s'en aller.
Ce silence est d'autant plus angoissant qu' il est entrecoupé des "gémissement" des prisonniers de même que toutes ces portes et fenêtres closes qui font penser à une prison. La ville apparaît hostile car elle est comparée à une prison à travers une métaphore filée.
Le champ lexical de l'enfermement est en effet très développé : "fermées", "tirées", "grillages" , "barreaux", "prison", "prisonniers". Plus encore qu'une prison, la ville semble aussi apparaître aux yeux de la jeune fille comme un véritable tombeau avec là encore l'emploi d'une métaphore filée.
Nous pouvons ainsi