FICHE ANNALYTIQUE.
Fables
Texte n°4 : Le Rat qui s’est retiré du monde – Jean de La Fontaine Auteur : Jean de La Fontaine appartient au dix-septième siècle et représente bien l’esprit du classicisme : c’est un moraliste qui comme Molière, prône une sagesse mesurée et dénonce les vices humains grâce à l’arme de l’humour. Ainsi les Fables, alliant la poésie et la satire ont recours au travestissement animal pour décrier une société humaine dominée par la loi du plus fort.
Extrait : Cependant dans « Le Rat qui s’est retiré du monde » le fabuliste quitte un instant son univers des prédateurs et de proies pour donner sa version animale de Tartuffe, du faux dévot plus avide de biens matériel et de confort que de contemplation mystique.
Question probable : Que dénonce cette fable ?
Annonce du plan : Nous étudierons d’abord la satire du clergé puis la présence ironique de l’autre ; enfin nous tenterons de donner le sens le plus large possible à la morale finale.
Axes :
I – Satire du clergé A – Symbolisme du Rat : Cette fable est ancré dans l’actualité, la guerre de Hollande de 1675, Le Roi demande une subvention au clergé régulier qui refuse « de même que la noblesse doit son sang au royaume, le clergé doit seulement ses prières ». Le symbolisme du Rat est alors considérable : étonnant héros de fables, le rat n’a pas exactement bonne réputation en Occident. Vecteur de la peste, maitre des réseaux d’égouts, locataire invisible des soupentes obscures, il fait figure de nuisible numéro un. A tel point que l’on baptise à charge de son nom dans des contextes qui vont de la taquinerie à l’insulte antisémite. Chez La Fontaine, les rongeurs prêtent souvent leurs traits au peuple. Ils sont ces petits êtres rusés, observateurs attentifs mais prudents des agissements de la cour ou du monarque. Dans cette fable, le Rat a effectivement, en vue de son comportement, une connotation péjorative. B – Le faux dévot :
Déjà, dans le titre « Le Rat qui s’est retiré du Monde