Commentaire littéraire "je vous envoie un bouquet" de ronsard
Introduction : Ronsard (1524-1585) est un des poètes les plus importants du XVIème siècle. Il appartient au courant littéraire de la pléiade. Ronsard a 31 ans lorsqu’il écrit « Je vous envoie un bouquet ». Il destine son poème à une jeune paysanne Marie Dupin. Nous pouvons structurer le texte en 3 partie distinctes : du vers 1 au vers 4, du vers 5 à 13 et le dernier vers. Comment Ronsard nous fait-il une leçon épicurienne tout en prouvant son amour et sa hantise de la mort ? Dans un premier temps nous étudierons l’envoie du bouquet et l’assimilation de la femme aux fleurs, puis nous analyserons sa vision de la mort par anticipation et nous finirons par parler de l’invitation au Carpe Diem.
Première partie : L’envoie du bouquet et l’assimilation de la femme aux fleurs
Le premier quatrain est réservé à l’envoie du bouquet. Dès les premiers mots, la situation d’énonciation est directement exposée. Le poète et la femme sont mis en scènes par les pronoms « je » et « vous ». Le présent du verbe « envoie » actualise la scène. La juxtaposition des pronoms montrent qu’ils sont proches et l’envoie du bouquet est un geste amoureux. Ronsard prouve donc son amour dès le début. Le verbe « trier » au vers 2 suppose un choix, ce qui renforce l’attention qui était déjà présente avec « que ma main ».
Le mot « épanies » suggère la beauté des fleurs qui est à son summum. On a l’annonce par ce mot du thème du déclin. Ce thème ce fait de plus en plus présent par la suite avec « vêpres », « chutes à terre » et « demain ». Ronsard évoque déjà un futur proche. L’assonance en « u » (chutent et fussent) donne une impression de mélancolie.
Deuxième partie : La vision de la mort par anticipation
Au tableau des fleurs succède celui de la mort. Le registre élégiaque est présent par le temps qui passe clairement énoncé avec les répétitions « le temps s’en va » au vers 9 qui accélèrent le rythme et qui insiste sur la tonalité, et