Commentaire sur Tamango de Mérimé
Dans la première partie du XIXe siècle, la condition de vie des hommes ainsi que la dénonciation des injustices sociales sont les idées qui sont le plus présentes dans les romans de la période romantique.
Nous avons un extrait de la nouvelle « Tamango », écrite par Mérimée et publiée en 1829, 14 ans après l'abolition de la traite des esclaves. Cette nouvelle tragique met un scène un négrier, se nommant Ledoux, qui se livre sans aucun remord au commerce des esclaves, qu'il traite comme une marchandise ordinaire. Cet extrait nous fait la présentation de ce personnage qui se rend au Sénégal avec L'Espérance, un fin voilier dont il a dirigé sa construction, depuis Nantes.
Nous allons donc nous demander comment l'auteur, à travers le personnage du capitaine Ledoux, arrive à dénoncer l'esclavage. Nous verrons tout d'abord que nous avons une présentation cynique de Ledoux puis ensuite que Mérimée en fait la critique.
Nous avons dans cet extrait un personnage principal cynique, sans état d’âme, et nous verrons en montrant que celui-ci est un négrier sans scrupule et qui quand même garde une bonne conscience malgré ses actes horrifiant.
Ledoux participe illégalement à la traite des noirs et sans état d'âme, pour lui les esclaves ne sont qu'une marchandise et il ne se préoccupe point de leurs conditions de vie dans le bateaux, tous serrés les uns contre les autres, « les noirs, le dos appuyé aux bordages du navire, et disposé sur deux lignes parallèles, laissaient entre leurs pieds un espace […] [où il y avait] d'autres nègres, couchés perpendiculairement aux premiers » (l.40-45).
Cette personne immorale garde quand même une bonne conscience, et cela peut provoquer un choc au lecteur. Le capitaine Ledoux justifie ses actes horribles par des arguments qui lui donnent une bonne conscience, il se rassure en se disant qu' « il faut avoir de l'humanité et laisser à un nègre au moins cinq pieds en longueur et deux en largeur