Commentaire texte bossuet oraisons funebres
En 1689 , Bossuet publie les six plus belles oraisons funèbres qu’il a prononcées à l’occasion de la mort de grands personnages comme Marie-Thérèse , épouse de Louis XIV ou le grand Condé. Henriette d’Angleterre qui fait l’objet de cette oraison est la fille de Charles premier d’Angleterre et de Marie de France.
I- Le récit
1. Une mort allégorique
Cette mort est soudaine , puissante et mystérieuse. Bossuet veut faire ressentir cet effet à ses auditeurs. Dans la formule « Madame se meurt , Madame est morte ! » , le point d’exclamation révèle la rapidité des faits par une ellipse temporelle. Le caractère foudroyant de cette mort est souligné non seulement par la juxtaposition , mais aussi par le parallélisme de construction où seul change le temps du verbe , on passe de l’innacompli à l’accompli.
La puissance de la mort est restituée dans la scène dramatique jouée au début du paragraphe 2. L’étreinte du roi est combattue par celle , invincible et invisible de la mort : « la princesse leur échappait parmi les embrassements si tendre et la mort plus puissante nous l’enlevait entre ces royales mains ».
Cette mort rapide est rendue troublante parce qu’elle atteint qqun de jeune. C’est presque le désarroi des spectateurs qui est traduit dans l’exclamation : « Quoi donc ! Elle devait périr sitôt ». , c’est à dire si jeune. Il ya une grande puissance dans « elle devait périr » , groupe verbal actif , sans complément , régit par la modalité de necessité.
L’image de la fin est le couronnement de ce récit lyrique. Bossuet emprunte au répertoire du XVIe , à Ronsard surtout. La métaphore filée de la nature , combinée à des indications temporelles rappelle le thème de la fuite du temps dans Quand vous serez bien vieille par exemple. Mais Bossuet ne donne pas ici la leçon du carpe