Commentaire texte de freud (extrait de introduction à la psychanalyse)
Oublier un nom , égarer un objet sans pouvoir le retrouver, ces petits incidents de notre vie quotidienne peuvent-ils être mis sur le compte de cette partie méconnue de nous-mêmes que Freud appelle l'Inconscient? A l'origine de la perte d'un objet, peut-il y avoir une tendance inconsciente à écarter cet objet? On n'est pas obligé de l'admettre. Freud, dans ce passage, à partir du témoignage d'un jeune homme, essaiera d'établir qu'il y a des raisons inconscientes qui déterminent nos oublis. Et que donc il y a une part obscure et malgré cela agissante dans l'homme, pas seulement chez le malade, mais en tout un chacun.
Le cas qu'exposé ici Freud est donc celui jeune à qui son épouse offre un livre, qu'il promet de lire, qu'il range sans pouvoir parla suite retrouver ce livre malgré son intention de le lire. Il se trouve qu'il reprochait à sa femme une certaine froideur, tout en lui reconnaissant par ailleurs certaines qualités. On peut penser que le sujet de ce livre, choisi pour lui par son épouse, l'intéressait. Mais malgré son intention déclarée de le lire, malgré ses recherches, il lui fut longtemps impossible de retrouver l'endroit où il l'avait rangé.
Toujours selon le récit du jeune homme, une fois que sa femme, à l'occasion de la maladie de sa mère, eût manifesté de grandes qualités de cœur, un grand dévouement, sans qu'il l'ait recherché, il retrouve en quelque sorte involontairement, le livre égaré. Il parle, évoquant cette redécouverte, « d'assurance tout somnambulique ». C 'était donc comme si au moment de cette « redécouverte », il était guidé par une force inconsciente qui le dirigeait vers le livre.
Ce témoignage semble effectivement confirmer l'hypothèse freudienne d'un Inconscient chez l'homme. Il y a d'abord en effet des déclarations d'intention, une volonté affirmée de lire, et un blocage qu'on peut attribuer à un ressentiment plus ou moins conscient, lié à la froideur de son