Commentaire un balcon en forêt
Un Balcon en forêt a notamment été reconnu, pour avoir un cadre spatio-temporel identifiable. C’est le premier ouvrage de Gracq qui a pu être assimilé au réalisme par les critiques. Ce que Gracq a toujours réfuté puisqu’il s’est décrit comme « foncièrement allergique au réalisme ». Le passage étudié se déroule lors de la visite du capitaine au blockhaus, après le refus de mutation de Grange que le capitaine de comprend pas (« Non, pas ça… Ça m’étonnerait. […] Il regardait Grange avec une curiosité moqueuse […] », p.136), cette réponse du capitaine annonce là, l’atmosphère dans laquelle va se dérouler la discussion qui va suivre, un climat d’interrogation est mis en place par le capitaine. Il s’agit ici d’une discussion entre Varin et Grange. Il semblerait naturel que ce passage soit un échange banal entre les deux hommes, entre deux capitaines, en réalité cet échange apporte plus que ça. Dans un premier temps, nous allons étudier le déroulement de la visite du capitaine Varin et constater que le refus de Grange intrigue le capitaine. Un élément nouveau est dans cette scène annoncé, nous allons donc étudier la réaction des personnages par rapport à celui-ci. Puis, nous constaterons qu’il s’agit d’une conversation animée par les personnages certes, mais aussi par la critique de la guerre. Grange ne répond pas (avant le passage étudié) de façon détaillée au capitaine et lui dit simplement « je préfère rester sous vos ordres ». Aussi, il ne donne pas de lui-même un motif explicite à ce refus de mutation. Grange se retrouve ainsi dans une position active, il choisit de ne pas être muté, de plus lui seul en sait la raison. Il prend position et, est sûr de lui. Cependant, le capitaine même s’il entend son choix ne le comprend pas. Il ne saisit pas cette absence de motif de la part de Grange, cela le place ainsi dans une attente, car même si aucune raison n’a été évoquée il