commentaire zola l'assomoir
L'Assommoir est donc l'histoire de Gervaise, une modeste blanchisseuse, qui est montée à Paris pour suivre son amant Auguste Lantier. Mais celui-ci l'abandonne, elle et leurs deux enfants. Gervaise se laisse alors aller aux avances de Coupeau, un ouvrier zingueur. C'est dans cet extrait qu'il l'invite à aller boire une prune à «L'Assommoir», au cabaret du Père Colombe. Ils feront, là-bas, la découverte d'une étrange machine à distiller l'alcool: «l'alambic»
La question que nous allons nous poser est la suivante: comment ce texte et en particulier cette description de l'alambic nous montre-t-il une vision naturaliste de la scène au cabaret mais aussi une vision plus symbolique du roman et du monde?
Afin de répondre à cette question, nous essayerons de montrer le naturalisme de cette scène, puis nous commenterons les différentes perceptions des personnages concernant l'alambic et enfin cela nous amènera à la dimension symbolique et épique de l'extrait ainsi que de l'oeuvre.
Cet extrait de «L'Assommoir» se situe au début du roman, dans le chapitre deux. Le texte peut se diviser en deux parties. D'un côté, une partie narrative avec un dialogue entre trois personnages du roman (Gervaise, Coupeau et Mes-Bottes) et d'un autre côté, la découverte de l'alambic par les trois personnages qui est une partie plus descriptive. On peut retrouver dans chacune de ces parties, des éléments qui font de cette scène une scène naturaliste.
En premier lieu, on retrouve des personnages caractéristiques du naturalisme ou du réalisme. Nous assistons en effet à la rencontre de plusieurs personnages qui sont tous issus du monde ouvrier. Coupeau est un ouvrier zingueur et Gervaise une blanchisseuse. Cette