Commentaire andromaque, jean racine, acte iii scène 10
L’assonance en T dans « Ensanglantant l’autel qu’il tenait embrassé » et l’assonance en « an » accentue « ensanglantant », qui met en relief le radical de « sang », exprimant l’horreur de la bataille. Ces vers indiquent que l’oubli est inenvisageable pour Andromaque et que ce souvenir est un véritable traumatisme pour elle qui a perdu tous ses proches de la main des Grecs au cours de cette guerre. L’horreur de la guerre illustrée par ces souvenirs provoque une hallucination visuelle et auditive chez le personnage principal, accentuée par l’utilisation du participe présent, montrant que l’action est en train de se produire. Andromaque peint un tableau tragique de la guerre et présente son hallucination à Céphise et aux spectateurs en utilisant l’anaphore « songe » faisant partie du champ lexical …afficher plus de contenu…
Un parallélisme met en opposition l’anaphore « songe, songe » du vers 997 et le groupe syntaxique « songe aux cris des vainqueurs, songe aux cris des mourants » du vers 1003, qui sont construits de la même façon. « Dans les flammes étouffées, sous le fer expirants » au vers 1004 présente une allitération en F. « Horreurs », dans le vers 1005, nous rappelle la catharsis voulue par Aristote ainsi que la violence et la cruauté présentes sur le champ de bataille. L’anaphore « songe » encadre la narration et l’impératif des verbes « songer » et « se figurer » qui s’adresse à la confidente Céphise ainsi qu’aux spectateurs cherche à créer la vision