Commentaire de texte voyage au bout de la nuit
C’est déjà des cercueils les murs de ce côté-là. […]Nous suivions tous les deux les rues à lotir, sous la pluie ; les trottoirs par là enfoncent et se dérobent, les petits frênes en bordure gardent longtemps leurs gouttes aux branches, en hiver, tremblantes dans le vent, mince féerie[footnoteRef:4]. Le chemin de l’hôpital passait devant de nombreux hôtels récents, certains avaient des noms, d’autres n’avaient même pas pris ce mal. « À la semaine » qu’ils étaient, tout simplement. La guerre les avait vidés brutalement de leur contenu de …afficher plus de contenu…
2), où les lampadaires ne sont « pas encore peints » (l. 2). Ici, le substantif « ébauches » et la négation « pas encore » indiquent que ce lieu est incomplet, non terminé. La même idée se retrouve dans « les rues à lotir » (l. 17), qui sont alors vides. Il en va de même des « nombreux hôtels récents » (l. 19-20), dont certains n’ont pas de noms. En disant que « d’autres n’avaient même pas pris ce mal » (l. 20), le narrateur laisse penser que ces hôtels n’auront jamais de nom et que, par extension, les rues ne seront jamais finies, et les lampadaires jamais peints. Au contraire, lorsque les éléments du paysage ont été terminés, ils sont maintenant dans un triste état : le bois des petits chevaux de la foire est « dépeint » (l. 9), quand les trottoirs « enfoncent