Commentaire
Ce respect des règles de la bienséance constitue une première clé de lecture possible du texte : il faudra observer en effet comment Corneille, qui ne peut représenter réellement une bataille sur la scène, parvient tout de même à représenter cette bataille par le biais du langage ; il faudra donc étudier tous les procédés par lesquelles cette bataille est mise en scène grâce au langage – et notamment le recours au style épique. On pourra remarquer que c’est ce récit épique de la bataille qui structure le texte, puisqu’on y distingue deux parties, la première, jusqu’à « Et courent se livrer aux mains qui les attendent. », se rapportant au silence précédant la bataille et au piège tendu aux Maures, la seconde, qui commence avec « Nous nous levons alors, et tous en même temps / Poussons jusques au ciel mille cris éclatants » étant consacrée à une description très évocatoire et vivante de la bataille. Il faudra être particulièrement attentif à la force poétique du langage de Corneille.
Une seconde piste de lecture peut consister à étudier la mise en scène qui est faite, par le récit de cette bataille, du personnage même de Rodrigue, dont les états d’âme et les dilemmes sont au centre de la progression de l’ensemble de