Commentaire
Alors que certains se servent de la force pour appliquer la justice, d’autres trouvent plus sage d’exercer la justice avec la force, mais une force bienveillante, c’est à dire qui a pour unique but d’unir les individus et leur inculquer le respect mais aussi le sentiment de citoyenneté. Dans cette citation selon Pascal, la justice a besoin de la force pour être appliquée, quant à la force elle donne une valeur, un respect à la justice, une force sans laquelle personne n’aurait de crainte de la transgresser. Ce serait la loi du plus fort et la justice n’existerait pas puisque les plus forts auraient l’emprise sur les plus faibles et cela irait à l’encontre à tout principe de démocratie ou de citoyenneté.
Dans quelles mesures doit-on utiliser la force pour exercer la justice ? Cette force existe-t-elle seulement pour que les hommes aient une crainte ? Une justice sans force est-elle possible ? Même si au premier abord la justice et la force semblent opposées (I), nous verrons qu’elles sont incontestablement liées (II).
I. OPPOSITION ENTRE JUSTICE ET FORCE.
Au premier abord, l’auteur oppose les concepts de justice et de force pour les unir ensuite comme on peut le voir début à « ou que ce qui est fort soit juste ». Les mots-clés de son argumentation s’appuient sur ces deux mots : « Justice » et « Force », deux concepts qui sont à première vue contradictoires. * Le terme de « justice » est pris à la fois comme terme juridique c'est-à-dire comme principe qui défend des valeurs fondamentales comme la liberté, l'égalité, de liberté, de droit à la sécurité et sur lequel se fonde la légitimité; et comme institution judiciaire, autrement dit comme le système concret de la justice