Commentaire

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A travers cet extrait, Malebranche aborde les thèmes de la raison et de la vérité. Il se demande dans quelle mesure la raison permet d’atteindre la vérité et, en particulier, si l’évidence supposée avec laquelle nous atteignons certaines certitudes, n’est pas la preuve de la présence d’une raison universelle en tout homme. Mais alors si la vérité se fonde sur l’évidence, donc sur une intuition immédiate et personnelle, comment s’assurer qu’elle est partagée par tous ? Et si la raison est universelle, comment expliquer les divergences d’opinions ? Existe-t-il une raison universelle et alors comment les divergences d’opinion s’expliquent-elles ?
Pour répondre à ces deux problèmes l’auteur s’efforce de démontrer qu’ il existe une raison universelle qui éclaire tous les hommes mais qu’il ne faut pas confondre cette faculté de juger avec les motifs non évidents (sinon à moi seul) que je peux invoquer lorsque je veux céder à mes passions et par lesquels je cherche parfois à justifier l’injustifiable.
Pour démontrer cette thèse, l’auteur commence par formuler deux idées qu’il présente comme des évidences présentes en l’esprit de tous les hommes pour en déduire la nécessité d’une raison universelle qui rende possible l’accès à ces certitudes. Puis il s’efforce de justifier cette thèse grâce à un raisonnement par l’absurde. Enfin il poursuit la justification de sa thèse en répondant à une objection qu’on pourrait éventuellement lui opposer : d’où viennent les divergences d’opinion ?
Nous pouvons toutefois nous demander si l’évidence est un critère et un garant suffisants de la vérité, d’autant que Malebranche semble l’utiliser comme moyen de la certitude des premiers arguments qu’il avance dans ce texte ! N’est-ce pas une mauvaise manière de justifier l’existence d’une raison universelle que d’invoquer la certitude discutable de l’évidence ? Si l’évidence vaut peut-être en matière logique peut-elle valoir en matière pratique ou

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