Commerce
Selon certains théoriciens, par exemple, un obstacle n’est pas une barrière à l’entrée si les entreprises en place y ont elles-mêmes été confrontées lorsqu’elles ont cherché à prendre pied sur le marché. Pour d’autres, au contraire, il faut entendre par « barrière » tout ce qui entrave l’entrée et a pour effet de réduire ou de limiter la concurrence. Un certain nombre d’autres définitions ont été proposées mais aucune n’a recueilli la majorité des suffrages. La question n’est donc toujours pas tranchée et les diverses définitions continuent d’être utilisées comme instruments d’analyse, d’où la persistance, depuis de nombreuses années, du risque de confusion et, partant, de failles dans la politique de la concurrence.
la notion de « barrières à l’entrée » joue indéniablement un rôle important dans toutes sortes d’affaires de concurrence car elle est cruciale pour l’analyse du pouvoir de marché. Ces barrières peuvent en effet retarder, limiter, voir empêcher totalement l’action des mécanismes habituels de vérification du pouvoir de marché que sont la capacité d’attirer et l’arrivée de nouveaux concurrents.
Quelle est la différence entre barrières structurelles et barrières stratégiques à l’entrée ?
Les conditions constitutives des barrières à l’entrée peuvent être de nature structurelle ou stratégique.
Les barrières structurelles ont plus à voir avec la situation de base d’un secteur comme les coûts et la demande, qu’avec la tactique menée par des entreprises en place. Des facteurs tels que les économies d’échelle et les effets de réseau peuvent expliquer l’existence de telles barrières. Il est parfois possible de quantifier les barrières de ce type car on sait d’avance combien coûtera la construction d’une installation efficiente ou l’achat des facteurs de production nécessaires.
En revanche, les barrières stratégiques sont créées ou renforcées délibérément par les entreprises en place sur le marché, éventuellement