communication de crise
Le Sud malgache est une région hostile, à tout point de vue. Elle est imprégnée de mystères et de légendes que l’on pourrait raconter le soir au coin du feu pour enchanter l’imagination des enfants. Il va de soi que l’imaginaire y joue un rôle central, le rapport au mystique est omniprésent, l’étrange le dispute à l’irrationnel, et l’infini du ciel et de la terre ont inspiré, et continue à inspirer, les hommes dans leurs croyances et leurs us et coutumes. Les habitants sont dépositaires d’un patrimoine socioculturel très riche. Cette richesse se décline en particulier sur le plan musical. En effet, dans leurs luttes incessantes pour survivre dans ce milieu extrême, les hommes ont développé un sens aigu à leur rapport à la musique entre autre. Le résultat en est une grande variété de rythmes aussi authentiques et empreints de nostalgie et de force les uns que les autres. Toutefois, aujourd’hui nous allons nous arrêter au groupe Mikea qui a naturellement développé son propre style.
Mikea ! Un nom qui se rapporte aux mythes s’il en fallait. Un nom qui sonne, que dis-je, qui tonne tel un coup de tonnerre dans le ciel bleu limpide du Sud profond de l’île rouge, autre nom donné à Madagascar. Mikea, un nom éponyme car son leader revendique l’appartenance à cette communauté qui vit en symbiose parfaite avec son milieu qui est constitué d’une portion de la forêt sèche du sud-ouest malagasy.
On ne peut pas parler du groupe Mikea sans parler des Mikea. Intéressons-nous donc à leur histoire.
L’existence de ce groupe humain était resté un mystère jusqu’à récemment, d’aucuns avaient fini par croire que ceci relevait d’un fantasme. Qui sont-ils ? D’où venaient-ils ? Sur ces questions on ne peut avancer que des hypothèses.
L’une de ces hypothèses notamment se rapporte à cette légende. Les Mikea (ce n’était pas leur nom à l’époque) auraient débarqué tardivement dans cette région de Madagascar. Par contre elle ne disait rien sur leur origine. A leur