Communication de crise
COMMUNICATION DE CRISE
Introduction
Mi-décembre 2005, Michelin officialisait ce que bon nombre d'observateurs présentaient. A l'issue de la saison 2006, le manufacturier clermontois quittera la F1, après six ans de présence. Six ans qui en fait, correspondent à une deuxième période dans la discipline. En effet, la première, de 1977 à 1984, avait été motivée par l'arrivée de Renault en tant que constructeur à part entière. La deuxième, à partir de 2001, l'avait été suite à la demande de Toyota et de Williams, deux écuries qui, soit dit en passant, viennent de troquer leurs gommes françaises pour des japonaises, en l'occurrence celles de Bridgestone.
Ont-elles eu vent des intentions futures de Michelin ? Sans doute. Mais ce n'est pas ce revirement qui a précipité le départ de Bibendum. Non, le problème se situe ailleurs. Après consultation de ses fidèles partenaires (McLaren-Mercedes, BMW-Sauber, Renault F1, Honda Racing F1) et de Sir Franck Williams, il est devenu évident pour Michelin que l'avenir de la F1 passerait inéluctablement par le manufacturier unique, au nom d'une plus grande équité. Une démarche de toutes façons entérinée le 9 décembre dernier par le conseil mondial de la FIA, et qui prendra effet à compter de 2008. Voire même dès 2007, compte tenu des événements. "Cette décision est l'aboutissement d'un constat de profond désaccord entre la philosophie sportive qui anime Michelin depuis toujours et les pratiques de gestion des autorités de la F1 qui n'offrent plus les garanties d'un environnement suffisamment clair et pérenne pour justifier des investissements sur le long terme", justifie Edouard Michelin, président du groupe.
Au fait, quelle "philosophie sportive" ? Le manufacturier clermontois a eu l'occasion de la rappeler à maintes reprises. Concrètement, la Formule 1 est considérée par Michelin comme un sport mécanique de très haut niveau technologique. Dans ce cadre, le pneumatique demeure un composant très