A première vue, je me demandais si je me trouvais réellement face à un étudiant de DUT Gestion des Entreprises et des Administrations, cette impression provenait surtout de son style vestimentaire très peu commun dans les universités. Bien loin du costume d’homme d’affaires, il avait un gros casque duquel s’échappait le son d’une musique hip-hop, déposé sur une casquette vissée sur sa tête et laissant apercevoir la seule brillance d’une boucle d’oreille. Il avait une silhouette impressionnante et me regardait du haut de ses 1m91. Cependant, dès qu’il me serra la main et me salua, je me rendis compte que j’avais affaire à un jeune homme respectueux et très bien élevé. En effet, Bassirou Badji, âgé de 20 ans, n’est pas seulement un stéréotype du « jeune de quartier » comme on les qualifie dans les médias, même si il était fier de représenter son quartier de Roissy en Brie ; c’est également un étudiant travailleur et avide de réussite dans ses études. Cette envie doit sûrement provenir du fait qu’il sait d’où il vient et qu’il lui faudra toute sa vie faire plus que les autres afin de réussir, le disant lui-même sourire aux lèvres : « je n’ai pas la
Tête de l’emploi». Cette motivation vient de ses racines sénégalaises, il est très attaché à son pays d’origine le Sénégal ; il y

fait souvent des retours pour se ressourcer auprès de ses proches, « cela me permet de faire le vide et de profiter de ma famille », nous a-t-il révélé. Cependant malgré toute cette motivation, Bassirou éprouve quelques difficultés en ce début de première année universitaire ; en effet il n’a malheureusement pas validé son semestre. Cela peut s’expliquer par plusieurs raisons. Son passé scolaire tout d’abord, issu d’un bac Economique option sciences économique et sociale, cette filière lui semblait propice cependant à présent il pense c’être rendu compte que cette filière ne lui correspond pas pleinement, « Je croyais au début que cela était destiné à des gens issus de ma formation […], j’ai