Communisme et nationalisme
Communisme et Nationalisme :
Introduction : « Les prolétaires n’ont pas de patrie », affirmait Marx, la grande industrie leur fournit à tous des intérêts communs dépassant les frontières et amenés à supprimer ces dernières par la prédominance économique qui s’imposera au politique. Pour Marx il est même essentiel pour que le communisme puisse fonctionner qu’il soit mondial, l’appareil de production d’un état unique étant trop réducteur. Pourtant dès que l’idéologie dépasse le stade de la théorie, des contradictions se créent et autant de modèles différents, Lénine et l’autodétermination des peuples, Cuba et le national-socialisme, ou encore Staline et le socialisme dans une seule nation. On est alors amené à se demander, au delà du discours Marxiste-léniniste officiel, de ses apparences « internationalistes » et « prolétariennes », à quel point le communisme à t’il perpétué le discours national ? Il existe en effet des points de rencontre entre les deux « moments » concernés, « communisme et nationalisme », comme l’écrit P. Zawadzki. Si la définition du nationalisme, par son exaltation des frontières et traits communs à une même population, par sa défense de l’intégrité nationale et le rejet de l’extérieur quelle peut provoquer, s’oppose tout à fait à celle du communisme, les deux idéologies ne sont pas toujours indissociables. Si le Nationalisme a commencé à germer assez tôt dans l’esprit des peuples et de ses dirigeants, la théorie communiste, telle que nous la définissons encore aujourd’hui, pourrait remonter à 1848, de par le printemps des révolutions européen et la publication du manifeste du parti Communiste de Marx et Engels. Des lors les deux doctrines entrent très vite en opposition, chacun contredisant ouvertement l’autre, tel le montre l’exemple Polonais un peu avant son indépendance ou plus tard la puissante propagande de la campagne électorale de 1937 en France. Pourtant une dimension