Comparaison des textes le pélicande musset et l'albatros de baudelaire
Les textes présentent des ressemblances et des différences sur le cadre spatio-temporel.
Il est possible de les rassembler sur le cadre de vie terrestre inconfortable et dans une certaine mesure dangereux : « brouillards » et « roseaux » (v.2) chez Musset et « glissant » et « gouffres amers » (v.4) chez Baudelaire, ces milieux sont humides. Il est bon de préciser que leur statut d’oiseaux leur permet de vivre sur terre mais que dans les airs ils sont mieux, l’Albatros de Baudelaire est le « roi de l’azur » (v.6).
Cependant la vitesse des actions et par définition le temps n’est pas identique dans les deux textes. Musset nous parle d’un « long voyage » (v.1) qui se traduit par le fait que le pélican ne revient que le « soir » (v.2) alors que chez Baudelaire les actions s’enchaînent rapidement « prennent » ; « à peine » ; « naguère ».
Les différents personnages présents dans ces deux poèmes peuvent être également mis en relation ou en opposition.
Les poètes, que ce soit chez Musset ou chez Baudelaire, sont incarnés par de grands oiseaux de mer qui sont en contact avec leur public, représenté par les enfants du pélican chez Musset, petits et laids « goitres hideux » (idée renforcée par l’hiatus ») et par les hommes d’équipage moqueurs chez Baudelaire. Le rapport n’est cependant pas le même dans les deux textes.
Les rapports entre les personnages impliquent que la construction dramatique soit différente : chez Musset, le pélican à un rôle de père nourricier « mamelle » (v.18), les « petits » ont un besoin vital du poète et de son art et qu’il soit dans les airs ou sur terre il est toujours en position de supériorité « roche élevée » (v.8). Au contraire, chez Baudelaire, le public représentait par « les hommes d’équipage » se sert du poète et de son art comme divertissement « pour s’amuser » (v.1) et se moque du poète qu’il s’amuse a ridiculiser « l’un agace » ; « l’autre mime ».
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