Comparaison mort Dom Juan et Ruy Blas
Il mobilise des figures venues d’un au-delà auquel ne croit guère Dom Juan («Spectre, fantôme, ou Diable, je veux voir ce que c'est. ») Nous avons un spectre, capable de se transformer en femme voilée puis en allégorie du Temps et de la Mort. Ces figures, venues du Moyen Age, sont encore terrifiantes pour le public. Les didascalies parlent même d’un envol du spectre. Par quels moyens techniques les machinistes du XVII° siècle pouvaient-ils réaliser les indications données dans les didascalies ?
Même après la disparation du spectre, le monde des morts est encore présent dans la dernière scène. La statue du Commandeur que Dom Juan a tué se présente à lui. Ce moment spectaculaire qui doit étonner les spectateurs et Sganarelle devient encore plus effrayant quand Dom Juan accepte de prendre la main de la statue avec laquelle il dialogue. Il accepte même de marcher avec elle vers sa mort.
La fin de la pièce se termine par une série d’ « effets spéciaux » tels qu’on pouvait les utiliser à l’époque. Le tonnerre gronde et la terre s’ouvre.
La fin de Dom Juan présente une véritable scène digne de l’Apocalypse. La dernière exclamation de Dom Juan montre peut-être que le Ciel a eu enfin raison du libertin. Il a fallu mettre en œuvre tous ces moyens spectaculaires pour obtenir enfin une plainte de sa part :
« O Ciel, que sens-je ? un feu invisible me brûle, je n'en puis plus, et tout mon corps devient un brasier ardent. Ah ! »
En ce qui concerne le texte extrait de Ruy Blas, on sent bien que Victor Hugo a cherché plus de