Comportement du consommateur
Comportement du consommateur et produits biologiques
Caroline Armand-Balmat1
« Chez Auchan, les ventes de bœuf ont dégringolé de 40% la semaine dernière. Les reports d’achats de font sur le porc et la volaille et la viande régionales comme le veau de l’Aveyron et de Ségala, observe la direction des 120 magasins. Carrefour fait une analyse comparable : le bœuf d’origine française à 85 F le kilo est moins coté que le bœuf issu de la « filière qualité » de la marque qui est pourtant proposé à 95 F le kilo. Le bœuf bio est à 138 F le kilo mais sa consommation s’est accrue de manière significative indique l’enseigne. » Voici ce qu’on pouvait lire dans un journal parisien il y a quelques jours2 en commentaire de la crise de la « vache folle ». On observe en effet, que les préoccupations liées à l’environnement, à la santé et à la qualité des biens alimentaires jouent un rôle croissant dans l’opinion publique. Le développement récent des problèmes liés à la viande bovine, l’augmentation de la concentration de nitrates dans l’eau potable ou la présence de résidus de pesticides dans les aliments sont les indicateurs les plus connus. L’inquiétude des consommateurs face à ces évolutions et à l’industrialisation de la production des denrées alimentaires constitue aujourd’hui un important champ de recherche. La régulation des problèmes posés par la dégradation de l’environnement et l’accroissement des risques pour la santé de la population, nécessitent la mise en place de politiques publiques adéquates. Pour les concevoir et les appliquer, il convient de mieux connaître le comportement des consommateurs et des producteurs. Dans le cadre de ma thèse, je m’intéresse plus particulièrement à l’aspect demande, en analysant la consommation des aliments issus de l’agriculture biologique. L’objectif de la thèse est de déterminer le consentement à payer (CAP) des consommateurs pour des produits issus de l’agriculture