COMPTABILITE NATIONALE

Chapitre 7 Conclusion : ce que le PIB ne mesure pas…

• La définition (et donc la mesure) de la richesse produite a beaucoup évolué au cours du temps. Cela a permis d’intégrer dans la richesse la production industrielle, puis les services marchands, enfin les services non marchands (cf. historique depuis F. Quesnay dans le chapitre 2). • Néanmoins, chaque époque peut percevoir de nouvelles incohérences entre la représentation que l’on a (collectivement) de la richesse et la mesure proposée par la comptabilité nationale.

• Ainsi, on pourrait noter que le PIB ne tient pas compte aujourd’hui :
– De la richesse produite au sein de la sphère domestique (bricolage, etc.). Ainsi une même activité sera ou non enregistrée dans la richesse produite selon qu’elle fait ou non l’objet d’une transaction marchande. – De la destruction prématurée de certaines « richesses » : si une voiture est détruite dans un accident de la route, son conducteur va la remplacer ; or seule la création consécutive de richesse est enregistrée par la comptabilité nationale… De la même manière, l’hospitalisation du conducteur blessé va augmenter le PIB (service de santé…) ; ainsi l’incidence sur le PIB de la baisse du nombre d’accidents de la route risque d’être négative, ce qui n’est pas très satisfaisant. – De l’existence d’externalités négatives liées à la production de richesses : pollution, réchauffement climatique liés au processus productif. En revanche, les dépenses liées au traitement de ces externalités augmentent généralement le PIB (sauf si on fait appel au bénévolat !). – De l’épuisement de certaines ressources naturelles (pétrole, forêts ; plus généralement : biodiversité, etc.).

• Il apparaît aujourd’hui que la richesse produite telle que la mesure le PIB peut différer ou entrer en contradiction avec le bien-être des agents composant la société. • C’est la raison pour laquelle sont apparus depuis plusieurs années des indicateurs synthétiques visant