Compte rendu parler, c'est tricoler
Dans l’ouvrage « Parler, c’est tricoter », l’auteur Claude Hagège nous transmet, sur un mode teinté d’humour fort peu académique, son approche passionnée des langues, allant de pair avec un examen scientifique de leur origine, de leur évolution, de leur statut et de leur avenir. Claude Hagège, né le 1er janvier 1936 en Tunisie, est un linguiste français mondialement connu. Entre 1955 et 1959, il a poursuivi ses études dans le domaine linguistique dans de prestigieux établissements : l'École normale supérieure (1955-1959), l'université de Paris (licence de lettres classiques en 1956, licence d'arabe en 1956, diplôme d'études supérieures d'arabe en 1957, licence de linguistique générale en 1965, licence de chinois en 1969), l'École pratique des hautes études et l'École nationale des langues orientales (diplôme d'hébreu en 1964, diplôme de chinois en 1967, diplôme de russe en 1970).[1] Enseignant au sein de plusieurs écoles françaises, Claude Hagège est polyglotte et possède des connaissances diverses dans une cinquantaine de langues, parmi lesquelles l'italien, l'anglais, l'arabe, le mandarin, le russe, le turc, le japonais etc. Ses ouvrages les plus célèbres sont probablement Le Problème linguistique des prépositions et la solution chinoise, 1975, La Phonologie panchronique, PUF, 1978, L'Homme de paroles : contribution linguistique aux sciences humaines, Fayard, 1996 et Le Français, histoire d'un combat, 1996. Comme un chantre de la diversité linguistique ou un polygéniste originel, l’auteur remonte dans ses recherches linguistiques à la naissance de l’espèce humaine. Dans cette oeuvre concise, Parler, c’est tricoter, l’auteur met l’accent sur son cheminement de linguiste fasciné par l’immense diversité des idiomes[2]. Son attirance pour les dialectes et les langues régionales est telle que Claude Hagège aprofondit sans cesse sa découverte des richesses et secrets propres à ses dernières langues. L’intérêt de