Compte-rendu : utilité d’une littérature érotique
« L’utilité d’une littérature érotique » de Boris Vian pourrait se résumer en un mot : « subjectif ». Dans cet essai, il donne son point de vue sur ce qu’est la littérature érotique. Vian souligne que ce type de littérature existe partout même sans qu’il soit appelé ainsi. Par exemple, il dit que même la Bible peut-être lue de manière érotique. Pour Vian, l’utilité de la littérature érotique est qu’elle doit servir de fantasme. Elle doit joue un rôle éducatif et stimulant, palliatif et d’agent de repopulation. Il dit que « la littérature érotique » n’existe pas, « c’est juste de la littérature », elle ne devient érotique que lorsqu’on l’interprète de telle manière et est, par conséquent, subjective. Il explique que la description d’un arbre ou d’une maison peut-être plus érotique pour quelqu’un qu’un « couple d’amoureux savants ». Selon Vian, la littérature de Sade, la littérature pseudo-érotique, les ouvrages médicaux, les journaux et revues sont tous les ennemis de la littérature érotique. Il trouve le sadisme dégoûtant et sale. Pour lui la bonne littérature doit intéresser le lecteur, l’écrivain doit donc parler de choses intéressantes, de choses moins accessibles (taboues), parler des émotions jusqu’à arriver à l’érotisme. Il souligne l’importance du crescendo dans un bon ouvrage érotique, il donne comme exemple de cette technique de crescendo le style de Delly. Elle doit préparer le lecteur à l’escalade de l’érotisme. Le sadisme fait le contraire, il n’y a pas de crescendo, selon Vian c’est de la mauvaise littérature. Les ennemis de la littérature érotique empêchent toute notion de fantasme et d’imagination : soit en en donnant trop, soit en ne montrant rien. Il considère la littérature érotique comme un mouvement révolutionnaire. Il dit que l’alcoolisme et les drogues sont encouragés par l’Etat, mais l’amour et le sexe ne peuvent pas se faire en public. Il souligne aussi que la littérature de