Compétences comportementales : au cœur du métier d’assistant
Dès que l’on souhaite élucider les compétences propres au métier d’assistant(e), une évidence frappe : les compétences relationnelles, et plus généralement comportementales, apparaissent comme une caractéristique essentielle. Lors de contacts avec des dirigeants ou d’enquêtes réalisées auprès d’assistantes en poste, reviennent les mêmes expressions : l’assistante doit être discrète, disponible, capable de maîtriser son stress et de gérer des conflits, diplomate, etc.
Plusieurs questions se posent alors :
• Ces compétences comportementales sont-elles des compétences au même titre que les autres ? • Relèvent-elles de la personnalité ou peuvent-elles s’acquérir par la formation et l’expérience ? • Sous quelle forme les exprimer dans un référentiel ?
Les recherches conduisent vers plusieurs constats convergents (voir bibliographie ci-jointe) :
Les compétences comportementales peuvent s’acquérir :
Deux conceptions des compétences comportementales s’opposent aujourd’hui :
• La première les identifie à des traits de personnalité relevant du caractère de l’individu. En conséquence, il n’y a pas grand chose à faire si ce n’est modifier ses comportements par la volonté (ce qui justifie l’existence d’une abondante littérature sur des thèmes tels que « Sachez vous affirmer », « Gérez votre stress » ou « La maîtrise de soi »). Michel Arliaud, chercheur au CNRS, a critiqué la « faible scientificité des typologies psychologisantes » utilisées habituellement dans ce type d’ouvrage et dans les formations qui s’y réfèrent.
• La seconde, dans laquelle s’inscrivent les travaux, entre autres, de Philippe Zarifian ou Sandra Bellier-Enlart, considère que ces compétences comportementales relèvent plus de la sphère socioculturelle que de la psychologie : elles permettent une sorte de connaissance du monde social, une capacité à le comprendre et à agir en tenant compte des