Concurrence monetaire
La grande crainte d’une banque centrale est le mauvais jugement porté par les opérateurs sur un marché des changes libre et ouvert. Ils abandonnent les devises faibles. Les monnaies jugées par leurs utilisateurs, la valeur de la monnaie indiquée par le marché : voilà qui évoque les impôts jugés par les contribuables, les produits jugés par les consommateurs.
C’est la concurrence monétaire qui peut en fin de compte obliger les banques centrales à respecter des règles d’émission et de gestion qui préservent la qualité de la monnaie qu’elles produisent.
La concurrence peut faire davantage qu’une règle constitutionnelle (que les gouvernants peuvent toujours violer), et davantage qu’une parité fixe à l’or ou à tout autre référence (parité que les gouvernants peuvent toujours changer. Cependant HAYEK évoque le monopole public de l’offre de monnaie et la régulation monétaire par le gouvernement ne sont pas justifiée et ne se faisait aucune illusion sur la longévité de la discipline concurrentielle dans un système de banques centrales. Derrière les banques centrales il y a les pouvoirs publics, et ceux-ci peuvent toujours neutraliser la concurrence ;
Soit en suspendant ou supprimant toute liberté des changes quand des « circonstances exceptionnelles » le justifient : on joue avec facilité des « clauses de sauvegarde »
Soit en maîtrisant le marché des changes : un cartel de banques centrales va « rectifier » les jugements des opérateurs. L’histoire monétaire montre la vanité de cette entreprise, le marché s’est toujours révélé plus puissant que le G 7 ou le G 8
Alors, la problématique se pose : pourrions-nous concevoir un système composé de plusieurs monnaies concurrentes