condition de la femme
L'objet premier des révolutions n'est pas de modifier le droit international.
Elles s'en prennent au régime intérieur et leurs conséquences externes ne sont qu'indirectes.
Proudhon fut un des premiers à observer que la Révolution française avait eu pour résultat d'augmenter la puissance de l'Etat. On peut faire la même observation à l'égard de la Révolution soviétique. L'avènement du socialisme dans un seul pays a eu pour effet d'hérisser celui-ci en une citadelle capable de résister aux attaques des pays capitalistes. La doctrine soviétique du droit international a valorisé le thème de la souveraineté et les analyses dualistes qui sévissaient depuis le XIème siècle dans le monde occidental. Les pays socialistes, tels qu'ils se sont constitués après le second conflit mondial, ont adopté les mêmes principes dans leurs rapports avec les Etats à système différent, même si à l'intérieur du camp socialiste ils se sont trouvés dans un régime de vassalisation au profit de l'Union soviétique. La thèse de la souveraineté relative, énoncée par celle-ci, sous-tendait l'internationalisme prolétarien.
Lorsque se produit la Révolution française, la philosophie politique de l'Europe occidentale honore la doctrine du "droit de la nature et des gens". Elle correspond à l'esprit des Lumières, suppose l'existence d'un droit naturel commun à tous les peuples, exprimant ainsi une ouverture sur le monde qui, au XIXème siècle, fera défaut au positivisme. Celui-ci distinguera les nations civilisées, seules habilitées à pratiquer le droit international, et les populations barbares offertes à leur expansion. L'esprit de 1789, animé d'une vision universaliste, n'est pas fondamentalement innovateur dans la mesure où il exprime la philosophie ambiante du droit de la nature et des gens. Mais il en est un diffuseur incomparable. Encore que