Conscience
Certes, nous sommes conscients de nos désirs et de nos représentations. Mais la conscience n'est ici qu'une connaissance incomplète, inadéquate, qui nous laisse dans l'ignorance des causes qui les produisent.
De sorte que, loin d'être connaissance vraie, la conscience est plutôt constitu-tivement productrice d'illusions et notamment de l'illusion de la liberté. x La philosophie contemporaine -> semble, elle aussi, refuser tout crédit à la x conscience comme moyen d'accès à la connaissance de soi. x Nietzsche -> dans la Généalogie de la morale, montre que la conscience x morale - la "voix" de la conscience - est en fait l'expression de sentiments x qui n'ont rien de moral. x Marx -> dans l'Idéologie allemande, soutient que les sentiments, les idées x des hommes sont déterminés par leur position dans la société. x Freud -> ,enfin, en posant l'existence d'un inconscient, ruine plus radicale- x ment encore l'idée, chère à la philosophie classique, d'une transparence du x sujet à lui-même, telle que pouvait l'exprimer Descartes par exemple.
Si la conscience ne nous livre qu'une connaissance partielle et donc erronée de nous-mêmes, on peut se demander si elle n'est pas finalement davantage un obstacle plutôt qu'un instrument pour la connaissance de nous-mêmes.
C'est en tout cas ce qu'affirme le béhaviorisme, doctrine psychologique qui prétend pouvoir rendre compte du comportement humain comme réponse à des stimuli, ou ou excitants indépendants de toute conscience.
Certes, si la conscience est pensée sur le modèle d'une "chose" - fût-elle une "chose pensante", à la manière de Descartes -, la psychologie, comme science positive, a beau jeu de montrer qu'elle est alors une simple hypothèse, inutile de