Conscience
KANT– Extrait des Fondements de la métaphysique des mœurs, Deuxième Section, éd. Delagrave, p.156-157
[INTRODUCTION]
[Thème:] Ce texte aborde la recherche philosophique (métaphysique) du principe de la moralité.
[Thèse:] L’auteur soutient que le principe de la moralité ne peut pas être empiriquement établi.
[Thèse adverse:] Il constate et explique l’échec de toutes les tentatives philosophiques précédentes qui ont vu « l’homme lié par son devoir à des lois » extérieures (positives). Ces tentatives ont été nécessairement infructueuses car elles ont cherché à expliquer le devoir (l’obligation intérieure) à travers l’intérêt (soumission de la volonté à un mobile étranger).
[Fonction:] La démarche kantienne s’oppose à toutes les approches empiristes de ceux qui affirment que le « devoir être » peut être expliqué par « l’être » (tentatives psychologiques, sociologiques, théoriciens du sens moral …).
[Enjeu:] Cela permet à Kant de concevoir l’homme dans sa duplicité naturelle comme animal sensible (déterminé par le besoin et le désir) mais aussi comme sujet moral libre (dont la volonté est déterminée par la seule représentation rationnelle de la loi).
[Annonce de l’articulation logique:] Ce texte est articulé selon trois mouvements. Tout d’abord, le philosophe pose le problème de la recherche du ppe de la moralité et affirme l’opposition méthodologique entre recherche empirique et recherche métaphysique (« mais » l.3). Dans un deuxième temps, l’auteur explique l’erreur de ses adversaires (réfutation) qui manquent nécessairement « le principe suprême du devoir » et procède à une critique de leur méthode. Enfin, la conclusion logique découle (« donc … » l.13), le principe suprême de la morale est nommé « principe de l’AUTONOMIE » puisqu’il ne dépend d’aucun mobile extérieur au sujet moral rationnel.
[Questions philosophiques en jeu - Problème:] L’auteur aborde le problème du