Faut-il se méfier de sa conscience ?

Cette question à première vue semble étonnante . Comment devrions-nous définir la conscience dans un premier temps ? D'une manière générale, la conscience , est une faculté qu' a l’homme de connaître sa propre réalité et de la juger . Mais il est difficile de réduire la conscience en éléments trop généraux, car elle est une donnée, un élément fondamental de la pensée.Nous pourrions dire que la conscience fait de nous ce que nous sommes. Mais de moins en moins quand nous tombons dans un sommeil sans rêve et de plus en plus lorsque l’on commence à s’éveiller. Ainsi nous connaissons tous l'expression « prendre conscience » . Le réel peut sembler si illusoire... Le rêve où nous restons les yeux ouverts, sans observer en face le réel car nous ne voulons pas prendre notre conscience comme elle est ou comme elle le sera. Il existe deux formes de conscience : une conscience morale où le jugement pratique par lequel le sujet distingue le bien et le mal et apprécie moralement ses actes et ceux d'autrui. Puis une conscience psychologique dans lequel nous avons aperception immédiate par le sujet de ce qui se passe en lui ou en dehors de lui. Une conscience est tout simplement penser à ce que l'on pense . Grâce à la conscience, le sujet du jugement peut devenir également l'objet : JE me juge, sous entendu, je me juge MOI. Pour autant « faut-il » est une question impérative de raison pratique et d'obligation morale. Ici, la conscience s'oppose à la méfiance. Puisque la méfiance ne peut pas accorder de confiance. Une personne méfiante refoulera ainsi sa conscience, car elle ne pourra normalement pas s'y fier. Faudrait-il donc se méfier de ce retour sur soi ? On se méfie toujours de ce qui se cache derrière une muraille d'apparences. Aussi ce retour sur soi, n'aboutit-il pas qu'à une image faussée par rapport à la profondeur de mon esprit , de ce que je peux et suis réellement ? Serai-je en somme ce que l'on nomme un mensonge trompé ou