Contrat social - rousseau (corrigé)
Suis-je libre de penser que 1+1=11, alors que je sais pertinemment que 1+1=2 ? La réponse logique est non. Penser une telle chose serait se mentir à soi-même et faire preuve de mauvaise foi. Cependant, si j'avoue ne pas pouvoir penser de manière illogique, j'avoue en même temps que ma volonté de penser ce que je veux est limitée et entravée par certains principes établis de la logique ou de la morale par exemple. C'est là que se pose alors une question fondamentale pour l'Homme qui se plait à se croire parfaitement libre de ses actes et plus encore de ses pensées : Suis-je vraiment libre de penser ce que je veux ? C'est à dire, suis je libre de penser de manière conforme à ma volonté ? Suis-je l'origine absolue, la cause première de mes pensées ? Et d'ailleurs, qu'est ce que la liberté si je suis influencé par des motifs extérieurs à ma volonté ?
Tout d'abord nous verrons que la liberté de penser est l'essence même de la liberté, qu'elle est un droit naturel et reconnu par tous les hommes puisqu'ils savent bien qu'il est impossible pour quiconque de pénètrer dans leur conscience, puis nous envisagerons le fait que notre volonté puisse être influencée par la société dans laquelle nous vivons et que de ce fait nous ne nous rendons parfois même pas compte que nous ne pensons pas selon notre propre volonté.
La liberté de pensée est illimitée. On pourrait même dire qu'elle est la liberté par excellence : je peux penser à ce que je veux, quand je veux, la pensée peut être définit par notre mémoire, à notre imagination, à notre puissance d'attention, ou bien à notre habileté à relier des idées, des concepts entre eux. Notre liberté de penser est illimité par ces différents modes de pensées. En apparence, elle serait donc l'indépendance même et nous serions seuls maîtres de nos représentations, de nos pensées. Il est évident que personne ne peut violer ma pensé intérieur et me forcer à penser autrement que je pense ou à