Controle de légalité au bénin
«On peut gouverner de loin, mais on n'administre que de près». C'est sur ce principe que se fonde l'idée de décentralisation, idée qui correspond avec la volonté d'efficacité et d'égalité sur tout le territoire national. Cette idée de décentralisation, est liée étroitement avec le principe de libre administration des collectivités territoriales énoncé à l’article 151 de la constitution de 1990. En effet, la décentralisation est le processus par lequel L'Etat transfert certains de ses pouvoirs et de ses prérogatives à des structures légales créées à la base. En termes institutionnels, c'est la reconnaissance par l'Etat, du droit des Collectivités Locales à s'administrer elles mêmes, à travers des autorités élues, et dans la limite des compétences fixées et organisées par la loi. La décentralisation introduit de nouveaux rapports entre l'Etat et les collectivités décentralisées. Donnant sens à ce principe de libre administration des collectivités locales, les lois de décentralisation² ont conféré aux élus locaux des libertés nouvelles en leur transférant d’importantes compétences.
Cependant, pour assurer la cohésion nationale, l'unité et l'indivisibilité de la république, l'Etat conserve un droit de contrôle sur les actes des Collectivités Locales. Il convient de dire que la décentralisation n'est jamais synonyme de liberté pleine et entière pour les collectivités locales. Celles ci restent malgré tout soumises à un contrôle administratif de la part des autorités étatiques. Cette tendance à placer les Collectivités territoriales sous le contrôle de l'Etat remonte principalement au régime Napoléon. En effet, la loi du 28 pluviôse an VIII (17 février 1800) relative « à la division du territoire français et à l'administration »restitue à chaque commune son administration municipale tout en instituant, dans le même temps, les préfets en tant qu'agents uniques représentants